Détachement Stalingrad en Lorraine

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Détachement Stalingrad en Lorraine

Correcteur : Hervé Dupuy

© 2025 T&V Media

Le livre Détachement Stalingrad en Lorraine est l’aboutissement de sept années de recherches et d’analyses de documents dans les archives françaises, russes, polonaises, ukrainiennes, allemandes, israéliennes et italiennes. Il se compose de deux parties.

La première partie comporte quatre chapitres.

Le chapitre 1 parle de l’Union des patriotes russes, du Comité central des prisonniers de guerre soviétiques et de la branche des FTP qui regroupait les maquis de prisonniers de guerre soviétiques évadés. Il contient également les biographies de Mark Yakovlevitch Slobodinskiy, Ivan Nikolayevitch Skripaï et Vassiliy Konstantinovitch Taskine, qui sont devenus les dirigeants des groupements des maquis soviétiques dans trois grandes régions de France, d’Alexey Alexandrovitch Fiodorov, chef adjoint du détachement « Commune de Paris » en Haute-Saône, et de Srul-Borukh Matline (« Gaston Laroche »), responsable national du travail parmi les prisonniers de guerre soviétiques et les armées allogènes, la formation et la direction des groupes armés.

Le chapitre 2 contient une biographie de Borah Bruhman et relate les activités des FTP-MOI de la région parisienne qu’il a dirigé, ainsi que les biographies de trois de ses membres qui ont été mutés entre l’automne 1943 et le début 1944 en Meurthe-et-Moselle et qui ont été liés au détachement Stalingrad des FTP-MOI : Elias Dorn, créateur de ce maquis et de bien d’autres, Faliero Martinelli (« Arthur »), premier chef de ce détachement et Haïk Ter-Dpirian (« Hardy »), qui le rejoignit fin janvier 1944. Il contient également une biographie de Lario Plinio (« Brunetto »), qui, à partir de novembre 1943, a été le chef régional des FTP du secteur de Briey en Meurthe-et-Moselle et d’une petite partie adjacente de la Meuse. Des informations sont aussi fournies sur les déraillements provoqués par des sabotages dans la région Est de la SNCF d’octobre 1943 à juin 1944.

Le chapitre 3 contient une biographie de Pierre Georges (le légendaire colonel « Fabien ») et décrit la structure organisationnelle de l’interrégion 21, qui comprenait les départements de l’est de la zone occupée de la France, et les activités des trois groupes des FTP-MOI créés par Elias Dorn en Meurthe-et-Moselle.

Le chapitre 4 raconte la création du détachement Stalingrad des FTP-MOI et ses activités de janvier à avril 1944. Durant cette période, le détachement mena quatre opérations militaires en Meuse et huit en Meurthe-et-Moselle, à la suite desquelles trois soldats allemands furent tués et quatorze blessés. Il organisa les déraillements d’un train militaire allemand, de cinq trains de marchandises et d’un train de voyageurs, au cours desquels sept locomotives, cinquante-deux wagons, dont deux citernes à essence, déraillèrent. Le total des dégâts fut estimé à 785 000 francs et il fallut au total vingt-et-un jours pour remettre en état les voies ferrées. Outre les prisonniers de guerre soviétiques échappés des camps de travaux forcés, le détachement comprenait un Italien, un Égyptien, trois Polonais et plusieurs Français. L’un des épisodes les plus critiques pour le détachement eut lieu le 7 mars 1944, lorsque, vers six heures du soir, trois maquisards, pour éviter l’arrestation, désarmèrent deux gendarmes dans le village de Loison. Le lendemain, les environs furent bouclés par des gendarmes et des membres d’un groupe mobile de réserve. En suivant les traces de pneus de vélo dans la neige, des enquêteurs, venus de Nancy et les gendarmes trouvèrent facilement dans la forêt l’un des abris des maquisards, construit en rondins, tôle et terre, permettant d’héberger une dizaine de personnes. Comme il semblait abandonné, les enquêteurs n’y tendirent pas d’embuscade et décidèrent de poursuivre les recherches. À 20h40 le même jour, ayant appris l’apparition de dix maquisards à la ferme de Pierreville près de Gincrey, des enquêteurs se rendirent immédiatement sur les lieux mais en cours de route, ils apprenaient que trois maquisards venaient d’arriver dans une autre ferme. Alors qu’ils les poursuivaient, ils se rendirent vite compte qu’ils étaient en réalité à la poursuite d’une douzaine de maquisards. En réponse aux avertissements réglementaires insistants des enquêteurs, les maquisards ouvrirent le feu. Entendant le sifflement de plusieurs balles, les enquêteurs tirèrent plusieurs rafales de mitraillette et comprirent en entendant des cris de douleur qu’ils avaient blessé quelqu’un. Cependant, les maquisards, qui connaissaient mieux le terrain, réussirent à atteindre la forêt. Le lendemain, après un ratissage infructueux de la forêt, les enquêteurs regagnèrent l’abri qu’ils avaient trouvé la veille dans la forêt et, à leur grande surprise, constatèrent que le poêle était encore chaud. Au milieu de la nuit suivante, enquêteurs et gendarmes firent de nouvelle irruption au même endroit... 

La deuxième partie comporte deux chapitres.

Le chapitre 5 raconte l’histoire du bataillon FTP de Haïk Ter-Dpirian. Son opération la plus audacieuse fut celle menée dans la nuit du 16 au 17 juillet 1944, au cours de laquelle huit maquisards désarmèrent trois groupes de requis civils qui gardaient le pont-canal près de Troussey et deux autres sites. Ils désarmèrent ensuite cinq gendarmes et dix-huit membres d’un groupe mobile de réserve (GMR). Ils récupérèrent une mitraillette Thompson, deux mousquetons, dix-huit pistolets 7,65 mm, cinq revolvers à barillet 9 mm et douze fusils de chasse. Le 14 août 1944, durant l’attaque contre de la caserne de GMR à Jarville, trois maquisards furent arrêtés. L’un d’eux donna des renseignements précis sur l’emplacement du bataillon à la gestapo. Le 15 août 1944, des troupes allemandes encerclèrent Boucq et Trondes. Les Allemands fusillèrent quatre maquisards et deux habitants. Ils incendièrent deux maisons et emmenèrent quatre habitants. Quinze maquisards furent tués dans le combat. Le 18 août 1944, les Allemands cernèrent à nouveau Boucq et Trondes et emmènerent soixante-deux habitants. Au moins trente-quatre d’entre eux trouvèrent la mort dans les camps de concentration nazis.

Le chapitre 6 montre l’activité du détachement Stalingrad sous le commandement de Gueorguiy Ponomariov. Durant cette période, de mai à septembre 1944, le détachement mena deux opérations militaires en Meuse, deux en Meurthe-et-Moselle, onze en Haute-Marne et sept dans les Vosges. L’activité principale était de mener des attaques contre les troupes allemandes, à la suite desquelles quatre Allemands furent tués, six blessés et quatorze faits prisonniers. Deux sabotages de lignes à haute tension et trois sabotages ferroviaires furent commis. Un espion fut exécuté, une espionne fut grièvement blessée. Le 16 juillet 1944, les membres du détachement exécutèrent leur compatriote Dimitri, probablement un déserteur de leur détachement, qui, se faisant passer pour le chef de la Résistance, organisait des vols parmi la population locale. En septembre 1944, le détachement était devenu une unité de combat indépendante qui accomplissait des missions importantes pour un état-major allié. 

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